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Articles

Affichage des articles du avril, 2016

Pour un conseil national permanent et autonome (Débat sur les statuts de Québec solidaire au congrès de mai 2016)

Un des problèmes identifiés dans la révision des statuts de Québec solidaire qui se conclura au congrès de la fin mai est l’incapacité du conseil national (CN) à jouer pleinement son rôle d’instance intermédiaire dans le fonctionnement du parti. En théorie (voir ses mandats à l’article 11.1), cette instance doit superviser d’assez près les activités du comité de coordination national, de l’aile parlementaire, de la commission politique et de tous les divers groupes de travail nationaux du parti. En fait, elle n’y arrive pas en raison de ses rencontres trop peu fréquentes (une fois par année, au plus) et mal situées dans le calendrier : en novembre, quand il est trop tard pour influer sur les priorités de travail politique et trop tôt pour prendre des décisions budgétaires et administratives. En conséquence, le comité de coordination national (CCN), composé d’une douzaine de personnes élues en congrès, se trouve à prendre des décisions qui devraient en principe être prises par un

Une nouvelle option (et six autres !) sur le mandat de l’assemblée constituante

Le document préparatoire au congrès de mai présente trois options à propos du mandat de l’assemblée constituante (AC) en lien avec l’indépendance du Québec, ce qui sera probablement le débat le plus intense de la fin de semaine. La première option, qui n’est pas numérotée, consiste à conserver la formulation actuelle du programme, soit de confier à l’assemblée constituante elle-même le soin de déterminer le contenu de sa ou ses propositions en lien avec le statut politique du Québec. Elle peut soumettre à la population plus d’un projet de constitution, ceux-ci peuvent tous être basés sur un Québec indépendant ou être tous fédéralistes ou une combinaison des deux. Ce principe de la souveraineté de l’assemblée constituante est important étant donné le caractère fondateur et radicalement démocratique de l’AC. [i] Par contre, ce flou quant au mandat de l’AC est embêtant du point de vue de la communication politique, surtout en période électorale et en direction des indépendantist

(Les prochains 10 ans de Québec solidaire) Faciliter l’alternance ou bâtir une alternative?

Dans les pays où on retrouve des partis de gauche issus des mobilisations récentes, ces nouvelles formations (Podemos, Bloc de gauche, Front de gauche, RISE…) finissent par se retrouver devant le même dilemme : participer à une forme ou une autre d’alliance avec la « vieille gauche » (ou des « nationalistes progressistes ») en vue de battre la droite (ou les fédéralistes) tout de suite ou garder son indépendance en vue d’une éventuelle et incertaine prise de pouvoir sur ses propres bases. Québec solidaire se retrouve maintenant devant une situation similaire. Est-ce que l’objectif consistant à « battre les libéraux » - dont on peut comprendre la logique après tous les dommages causés par le gouvernement Couillard - permettrait de justifier un certain degré de complicité de la part de Québec solidaire dans l’avènement d’un gouvernement péquiste? Nous croyons que non pour une foule de raisons déjà explicitées dans un texte précédent. [i] Mais la question de comment répondre aux pressi